«Il est possible que les Russes cherchent à recueillir plus d'informations sur l'administration Trump, nouvelle et toujours imprévisible pour Moscou», assure Steve Hall, chef d'opération de la CIA à la retraite, sur le site de CNN.
«À chaque fois que les relations entre des pays s'aggravent, les données obtenues par l'espionnage et le renseignement deviennent d'autant plus importantes qu'elles permettent d'établir les projets et les intentions du pays adversaire», poursuit M.Hall.
Le nouveau lot d'accusations présente pourtant une légère incohérence. Qu'on se souvienne seulement que la version américaine veut que Donald Trump ait été désigné par la Main du Kremlin! Pourquoi alors sous-estimer Moscou et croire que la Russie puisse se choisir un Président dont elle est incapable d'anticiper la conduite?
CNN, qui a ainsi dénombré 150 espions russes opérant aux États-Unis, se garde pourtant d'expliquer pourquoi, sous Obama, Moscou était beaucoup plus modeste. Est-il besoin de rappeler que le grand froid dans les relations entre Moscou et Washington ne date pas d'hier?
À force de voir la Main du Kremlin partout, Washington en vient à s'inquiéter du nombre de personnes débarquant aux États-Unis en provenance de Russie. Mais si les diplomates russes sont rentrés chez eux et que les relations russo-américaines étaient déjà alors au plus bas, les touristes et les hommes d'affaires russes, qui n'apprécieront certainement pas qu'on voit des espions en chacun d'eux, risquent de garder leur argent pour eux et renoncer à visiter l'outre-Atlantique…