Doha accepterait de céder sur 5 exigences de l’ultimatum

© Sputnik . Valeri Melnikov / Accéder à la base multimédiaDoha, Qatar
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Parmi toutes les exigences figurant dans l’ultimatum des pays arabes à l’encontre du Qatar, Doha en aurait accepté cinq, annoncent des sources non-officielles. Dans une interview accordée à Sputnik, des spécialistes nous en font lumière, précisant également que Doha n’a jamais rejeté la possibilité de la réconciliation et reste ouvert au dialogue.

Commentant la possibilité pour que Doha accède à certaines exigences incluses dans l'ultimatum des pays arabes au Qatar, les spécialistes qataris expliquent à Sputnik que la recherche d'un compromis serait «inévitable» étant donné que le Qatar fait partie du monde arabe, chose qu'on «ne peut pas oublier ou ignorer».

«Depuis le début de la crise, le Qatar n'a jamais rejetté la possibilité d'une réconciliation. Le ministre qatari des Affaires étrangères a annoncé dès le départ le refus de céder aux exigences envoyées car elles vont à l'encontre des lois du pays. Toutefois, le Qatar reste ouvert au dialogue», a indiqué à Sputnik le journaliste qatari N.Musallim.

Par ailleurs, l'expert dans le domaine des médias, Ahmed Abdel Fattah, insiste sur le fait que pour arriver à une résolution de la crise au sujet du Qatar il faudrait «résoudre les problèmes qui en ont été la cause».

«Tout d'abord, il faut arrêter cette campagne médiatique agressive vis-à-vis de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Bahreïn. Doha ne doit plus donner la parole aux organisations terroristes telles que Ahrar al-Cham en Syrie et ‘les Frères musulmans' en Egypte», a-t-il déclaré.

Selon lui, la limitation du pouvoir de la chaîne de télévision Al Jazeera serait «un coup dur» pour le Qatar étant donné qu'elle fait partie de l'influence qatarie.

«Si le Qatar est privé de cette arme, beaucoup de choses vont changer dans la région. Même les habitants des pays arabes, qui ont été empoisonnées par les idées d'Al Jazeera au cours de ces dernières années vont changer», a affirmé Ahmed Abdel Fattah.

Néanmoins, le député du parlement égyptien Mahmud Ismail considère que le rejet des «Frères musulmans» serait une mesure arrivant tardivement.

«Ces derniers temps, l'Egypte a plusieurs fois appelé les hommes politiques qataris à le faire, mais ils refusaient à chaque fois. Maintenant le Qatar est d'accord pour céder à l'une des conditions de l'ultimatum des pays arabes boycottant Doha», a-t-il expliqué.

Il considère pour sa part que ce qui se passe actuellement pourrait être considéré comme une victoire diplomatique de l'Egypte.

«Les discussions et les débats entre les hommes politiques des pays du Golfe sont le fruit des efforts du ministère égyptien des Affaires étrangères qui a pu persuader les pays arabes et occidentaux que le Qatar accordait son soutien à certains groupes terroristes. Une aide financière et médiatique a notamment été accordée par la chaîne Al Jazeera», a-t-il conclu, soulignant que le résultat le plus important est la «disposition du Qatar à chercher des solutions pour la réconciliation».

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Le Qatar rejette l’ultimatum des pays arabes
Pour rappel, l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte et les Émirats arabes unis ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran chiite, grand rival régional du royaume saoudien. Le Qatar, qui a le soutien de la Turquie, rejette fermement ces allégations.

Les quatre pays arabes demandent notamment au Qatar de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, de fermer la base militaire turque sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera.

Doha, qui avait 10 jours pour obtempérer, a qualifié les requêtes d'irréalistes et a appelé à les réviser.

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