Les auteurs de la lettre ont l'intention de réunir des centaines de preuves de violations systématiques des droits de la population russophone en Lettonie pour les présenter à la CPI, a déclaré le coprésident du congrès unifié des communautés russes Alexandre Gaponenko.
La CPI a confirmé par écrit la réception de la lettre des militants des droits de l'homme lettons exigeant d'enquêter sur la discrimination des Russes en Lettonie et de traduire en justice les hauts responsables publics impliqués. Le document stipule que la requête «sera examinée».
«Nous avons l'intention de réunir prochainement plusieurs centaines d'histoires réelles d'habitants lettons confrontés à la discrimination. Cela ajoutera de l'objectivité à notre requête adressée à la CPI. Une vingtaine de personnes ont déjà envoyé leur déposition», a-t-il expliqué.
Selon lui, la réponse de la CPI signifie que désormais l'affaire sera «prise en charge par le procureur», qui pourrait lui-même mener une enquête supplémentaire, se rendre en Lettonie pour rencontrer les responsables locaux et interroger les témoins. Si le procureur était convaincu du bien-fondé de la requête, il enverrait le dossier à la chambre d'enquête préliminaire qui entamerait alors la procédure pénale.
Après la proclamation de l'indépendance en Lettonie, des milliers d'habitants ont obtenu le statut de non-citoyens et ont été privés de leurs droits fondamentaux. Aujourd'hui le pays compte plus de 300.000 apatrides.
Depuis récemment la loi lettone permet de licencier des «enseignants déloyaux» qui inculqueraient aux élèves une «attitude incorrecte» envers la société et l'État. De nouveaux amendements pourraient complètement interdire aux écoliers de passer les examens centralisés en russe.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.