Des maîtres-artisans pratiquant les arts mécaniques traditionnels syriens commencent à revenir à Alep et à faire renaître les traditions qui ont failli être perdues à cause de la guerre.
«Le décor de mes cruches ou de ces énormes assiettes en cuivre a un sens particulier et unique, c'est un symbole de nos traditions, qui plongent leurs racines dans la civilisation assyrienne ancienne», a raconté aux journalistes le chaudronnier Abdoul Wahab Khabaj, héritier d'une longue tradition familiale.
Avant le début des hostilités à Alep, des dizaines d'ateliers comme le sien étaient ouvertes dans la ville. Les artisans ont dû quitter Alep après les attaques des terroristes qui ont endommagé leurs demeures. L'échoppe d'Abdoul est aujourd'hui la seule qui puisse à nouveau proposer ses services aux citadins. Il vient de le rouvrir après avoir regagné la ville avec son fils.
Les produits de son atelier sont déjà attendus également en Libye, en Arabie saoudite et en Jordanie, a-t-il raconté. La confection dure parfois des mois.
L'artisan est certain que nombre de ses collègues sont également prêts à revenir, d'autant que les autorités municipales cherchent à reconstruire au plus vite le quartier artisanal.