Stade Krestovski, Saint-Pétersbourg, dimanche 2 juillet: l'Allemagne archi-dominée battait de valeureux Chiliens en finale de la Coupe des Confédérations. Un match entre deux belles équipes pour clore ce tournoi des plus grandes équipes de chaque continent. Pas de grande surprise de ce côté-là, les favoris de la compétition se sont tous retrouvés dans le dernier carré. Quelques points positifs à retenir de cette Coupe du Monde (avant l'heure), de belles affiches, des stars du ballon rond au rendez-vous et une préparation qui laisse présager une organisation sérieuse pour le Mondial 2018 en Russie.
La Coupe des Confédérations: un vrai test?
Les forces de l'ordre russes ont pu toutefois évaluer leurs aptitudes à l'organisation d'une compétition internationale. La Coupe des Confédérations représentait une forme de test, de mini-répétition pour la Russie, aux yeux du monde comme l'indiquait justement cet article. Ainsi, pas de déboires importants ni d'incidents à signaler durant la compétition qui s'est terminée ce dimanche.
Les leçons de l'Euro 2016: un contre-exemple pour les autorités russes
Le journaliste cite ainsi le sociologue Nicolas Hourcade, spécialiste du hooliganisme, qui avait auparavant averti les autorités françaises de certains matchs à risque, dont le match Angleterre-Russie à Marseille: «parce que à Marseille et parce que entre Anglais et Russes.» Il dénonce également la politique de gestion des foules et des supporters en France, menée par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme:
«Il n'y a pas de gestion de supporters justement. Et avant l'Euro, tout simplement dès qu'il y avait un match à risque, on interdisait les supporters de déplacement et en fin de compte, on s'est aperçu que le jour de l'Euro, les policiers se sont retrouvés complètement dépassés, parce qu'ils ne s'étaient pas entraînés sur le terrain. La division de lutte contre le hooliganisme n'avait pas du tout fait le nécessaire.»
La vérité sur les supporters russes, les quelques hooligans et l'intox des médias
À lire les titres actuels de la presse française et européenne, les supporters russes sont violents, de vraies brutes épaisses et surtout, figureraient parmi eux des commandos de forces spéciales infiltrés pour déstabiliser les démocraties occidentales. À lire ici, là ou encore là, où Dany Cohn-Bendit propose même d'annuler la Coupe du Monde en Russie. Un documentaire de la BBC était ainsi publié en février, son titre: «Russia's Hooligan Army».
L'auteur de Dans la tête d'un hooligan considère simplement qu'il faut ramener ces problèmes à leur juste mesure et surtout ne pas essentialiser les supporters russes. Il cite d'ailleurs Ronan Evain [spécialiste du hooliganisme russe, qui n'a pas répondu à nos sollicitations] qui explique qu'il ne faut surtout pas généraliser: «il y a plein de supporters russes qui sont tout ce qu'il y a de plus pacifistes. La Russie a vraiment communiqué fermement son intention aussi d'éradiquer le hooliganisme, proportion infime par rapport au nombre de supporters.»
À quoi faut-il s'attendre alors en Russie pour les supporters?
À l'instar de Clément d'Antibes, un des supporters les plus connus de l'Équipe de France, de nombreuses personnes semblent vouloir se déplacer en Russie pour soutenir leur équipe nationale. Couzelas note ainsi que «les supporters du Besiktas en Turquie disaient qu'ils n'étaient pas spécialement effrayés à l'idée d'aller en Russie.»
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