Selon l'armée libanaise, les quatre hommes, décédés mardi, souffraient de problèmes de santé chroniques qui se sont aggravés "en raison des conditions météorologiques", rapporte l'AFP.
Vendredi, l'armée libanaise a mené des raids dans deux camps de réfugiés dans la région d'Aarsal, frontalière de la Syrie, et cinq kamikazes se sont fait exploser au cours de l'opération, tuant une fillette et blessant sept soldats.
L'AFP n'a pas pu vérifier si les quatre détenus décédés apparaissaient sur ces images.
"Nous demandons urgemment une enquête officielle, transparente et indépendante", a indiqué Lama Fakih, la directrice adjointe de Human Rights Watch (HRW) pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, soulignant que l'ONG avait dans le passé "documenté des cas d'abus ou de torture durant des détentions de l'armée" libanaise.
L'avocat Nabil Halabi, à la tête de l'Institut libanais pour la démocratie et les droits de l'Homme (LIFE), a également appelé les autorités libanaises à mener une "enquête sérieuse basée sur des autopsies".
Selon lui, il y a des indications sur la mort d'une dizaine de réfugiés sous la torture.
Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés ayant fui le conflit en Syrie voisine, beaucoup vivant dans des camps de tentes.