Constatant la présence d'une trentaine d'eurodéputés seulement sur 751 lors d'un débat consacré au bilan de la présidence maltaise de l'UE, Jean-Claude Juncker n'a pas mâché ses mots donnant libre cours à son indignation.
«Le Parlement européen est ridicule, très ridicule. Je salue ceux qui se sont donné la peine de se déplacer ici, mais le fait qu'une trentaine de députés seulement assistent à ce débat démontre à suffisance que le Parlement n'est pas sérieux, et je voulais le dire aujourd'hui », a-t-il martelé en français.
«Si M.Muscat [le Premier ministre de Malte, ndlr] était Mme Merkel, difficilement imaginable, ou M.Macron, plus imaginable, la salle serait pleine», a-t-il déploré.
Pour remettre le Président de la Commission à sa place, M.Tajani lui a rappelé que ce n'était pas la Commission qui devait contrôler le Parlement, mais le Parlement qui devait contrôler la Commission.
Cependant, la dernière pique dans cet échange a été envoyée par le Président de la Commission.
«Il n'y a qu'un faible nombre de députés à la plénière pour contrôler la Commission», a rétorqué M.Juncker, ironique, affirmant qu'il n'assisterait «plus jamais à une réunion de ce type».
En réponse, le Président du Parlement n'a pas trouvé mieux que de répéter: «Nous ne sommes pas ridicules».
Il convient de noter que par la suite Jean-Claude Juncker s'est ravisé et a présenté ses excuses au Président du Parlement.
Jaume Duch, porte-parole du Parlement européen, a annoncé via Twitter que l'affaire était close.
Lors d'une réunion avec le Président Tajani, le Président Juncker a regretté les mots employés lors du débat de ce matin. Affaire close. (1)
— Jaume Duch (@jduch) 4 июля 2017 г.