La France revient en Iran avec Total

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La France devance les autres pays en Iran: Total est le premier groupe pétrogazier à revenir dans le pays après la levée des sanctions. Pour des experts, c’est un bon signe, même si la politique des États-Unis visant à isoler l’Iran ne leur semble pas raisonnable.

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L'Iran et Total signent un contrat de 4,8 milliards de dollars pour l'exploitation du champ gazier de South Pars. C'est la première compagnie occidentale du secteur pétrolier à revenir en Iran depuis la levée des sanctions. La France devance les autres pays: après les groupes automobiles PSA et Renault, il s'agit du troisième groupe français à y revenir.

Cependant, «le groupe Total n'a jamais mis fin à sa présence en Iran. Même au plus fort de la crise, le groupe a tenu à conserver une représentation sur place. C'était une sécurité pour eux, l'enjeu étant trop important», a indiqué à Sputnik Thomas Flichy de La Neuville, membre du Cercle Mounier, un groupe de réflexion rassemblant notamment des historiens.

«Si le contrat (de Total) a été signé, c'est que malgré la rigidification de la diplomatie française, il y a un fond de sympathie entre les deux pays qui permet de rétablir le dialogue avec les Iraniens».

Pour Milad Jokar, spécialiste de l'Iran, et collaborateur au sein de l'IPSE (Institut Prospective & Sécurité en Europe), c'est une bonne nouvelle, car «il s'agit d'un accord gagnant-gagnant».

Toute nouvelle tentative des États-Unis de sanctionner des entreprises européennes parce qu'elles font du business avec l'Iran serait mal vue en Europe.

«Les nations européennes s'opposeraient à la volonté de Trump d'isoler économiquement l'Iran», a-t-il déclaré à Sputnik, ajoutant que «Total prend soin de ne pas faire d'erreur et de ne pas violer d'autres sanctions extraterritoriales américaines qui peuvent s'appliquer à des entreprises européennes».

D'ailleurs, «le comportement de Donald Trump, décrit comme businessman est surprenant, puisqu'isoler l'Iran est égal à couper le business américain en Iran. C'est favoriser l'installation d'autres pays en Iran. C'est une perte nette pour les États-Unis», a martelé Milad Jokar.

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