Cependant, «le groupe Total n'a jamais mis fin à sa présence en Iran. Même au plus fort de la crise, le groupe a tenu à conserver une représentation sur place. C'était une sécurité pour eux, l'enjeu étant trop important», a indiqué à Sputnik Thomas Flichy de La Neuville, membre du Cercle Mounier, un groupe de réflexion rassemblant notamment des historiens.
«Si le contrat (de Total) a été signé, c'est que malgré la rigidification de la diplomatie française, il y a un fond de sympathie entre les deux pays qui permet de rétablir le dialogue avec les Iraniens».
Pour Milad Jokar, spécialiste de l'Iran, et collaborateur au sein de l'IPSE (Institut Prospective & Sécurité en Europe), c'est une bonne nouvelle, car «il s'agit d'un accord gagnant-gagnant».
Toute nouvelle tentative des États-Unis de sanctionner des entreprises européennes parce qu'elles font du business avec l'Iran serait mal vue en Europe.
«Les nations européennes s'opposeraient à la volonté de Trump d'isoler économiquement l'Iran», a-t-il déclaré à Sputnik, ajoutant que «Total prend soin de ne pas faire d'erreur et de ne pas violer d'autres sanctions extraterritoriales américaines qui peuvent s'appliquer à des entreprises européennes».
D'ailleurs, «le comportement de Donald Trump, décrit comme businessman est surprenant, puisqu'isoler l'Iran est égal à couper le business américain en Iran. C'est favoriser l'installation d'autres pays en Iran. C'est une perte nette pour les États-Unis», a martelé Milad Jokar.