La police militaire russe pourrait être envoyée dans les zones de désescalade en Syrie d'ici deux à trois semaines si une décision dans ce sens était approuvée par les pays-partenaires (Turquie et Iran), a relaté ce mardi le chef de la délégation russe Alexandre Lavrentiev.
«Il est encore difficile de parler d'une présence d'observateurs russes et de représentants du ministère russe de la Défense. Toutefois, un déploiement de la police militaire russe est possible dans les zones de désescalade, mais encore une fois, rien n'a été décidé là-dessus», a-t-il annoncé aux journalistes après la première journée de négociations à Astana.
Par ailleurs, M.Lavrentiev a affirmé que les contours géographiques de deux de ces zones étaient pratiquement déterminés.
«La question sur Idlib ainsi que sur la zone du sud est encore ouverte. Néanmoins, je pense que nous trouverons prochainement un compromis à ce sujet», a-t-il précisé ajoutant que «toutes les variantes étaient possibles» mais que la décision définitive ne serait prise que le lendemain.
En outre, M.Lavrentiev a souligné que le processus de création des zones de désescalade dépendait de toute une liste de documents visant au renforcement de la confiance entre les parties syriennes en conflit.
«Il s'agit d'un article sur l'échange de prisonniers et de personnes détenues de force, ainsi que celui qui détermine le déminage des monuments historiques et du patrimoine. On étudie tout cela en ce moment», a-t-il conclu.
Quatre rounds de négociations sur le règlement de la situation en Syrie ont déjà eu lieu à Astana: 23-24 janvier, 15-16 février, 14-15 mars et 3-4 mai. Ils ont notamment permis d'adopter un texte sur la mise en place d'un groupe opérationnel conjoint chargé de contrôler le respect du cessez-le-feu en Syrie. Les pays garants ont également signé un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie en vue de mettre fin aux violences, de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie et de régler le conflit par des moyens politiques.