Dans une interview accordée à Sputnik, le chef de l'Armée syrienne libre (ASL) sous le couvert de l'anonymat, a avoué que l'opération militaire antikurde, préparée depuis deux mois, pourrait désormais être lancée à tout moment.
«Notre objectif consiste à libérer des territoires, situés à la frontière turque, de la présence des Unités de protection du peuple (YPG). […] L'opération peut démarrer à tout moment. Les militaires turcs sont disposés à Marea et à Azaz ainsi qu'au nord d'Idlib. Il n'y a que les forces de l'ASL, ayant auparavant participé à l'opération Bouclier de l'Euphrate, qui prendront part à cette opération», a-t-il annoncé.
Par ailleurs, l'interlocuteur de Sputnik a avoué que l'opération serait organisée par étapes. Ainsi, en premier lieu, l'ASL envisage de mettre la main sur Tell Rifaat ainsi que la base aérienne de Minaq. Ensuite, les forces de l'ASL pourraient assiéger Afrine, se trouvant actuellement sous le contrôle des YPG.
Toutefois, les combattants de l'ASL, soutenus par Washington, ne participeront pas à l'opération en question.
«Nous ne le voulons pas puisque nous n'avons pas confiance. Ils pourraient transmettre des informations aux troupes kurdes», a expliqué le chef de l'ASL.
Auparavant, un chef de l'Armée syrienne libre, qui a souhaité garder l'anonymat, a annoncé à Sputnik qu'après la fin du ramadan, conjointement avec les combattants de l'ASL, la Turquie envisageait de mener une opération aux abords de la ville de Tell Rifaat. De ce fait, elle procède à la répartition des militaires et des armes lourdes vers Azaz, qui se trouve à six km de Tell Rifaat.