Se prononçant au sujet de l'avenir de l'Europe lors de son discours tenu ce lundi à Versailles, le chef d'État français Emmanuel Macron a affirmé que cette dernière «a perdu son cap». Par ailleurs, il a jugé que la construction européenne était «fragilisée par la prolifération bureaucratique».
«Je crois fermement à l'Europe, mais je ne trouve pas ce scepticisme injustifié. Je vous propose de reprendre de la hauteur, de sortir de la tyrannie des agendas et des calendriers et des méandres de la technique», a-t-il ajouté, souhaitant «reprendre l'Europe à son début» et «faire revivre le désir d'Europe».
«Nous avons besoin d'une Europe plus forte et refondée», a-t-il déclaré devant le parlement, évoquant le travail franco-allemand visant à établir une feuille de route de réforme de l'Union européenne et de la zone euro. Ainsi, à en croire le Président français, cette rénovation européenne pourrait voir le jour avant la fin de l'année.
«D'ici la fin de l'année, sur ces bases, partout en Europe, nous lancerons des conventions démocratiques pour refonder l'Europe sur ce projet politique premier, sur cette ambition première qui unie les hommes», a-t-il affirmé ajoutant que «libre à chacun ensuite d'y souscrire ou non. Mais le temps n'est plus aux raccommodages».