Des fragments d'un missile antichar TOW de fabrication américaine, découverts à Ein Tarma, une banlieue est de Damas, par les officiers du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, prouvent que les terroristes, y compris le Front al-Nosra, utilisent des armes et munitions livrées auparavant par les États-Unis à «l'opposition modérée» syrienne, a déclaré dimanche à Sputnik Suleyman Halil, expert politique syrien.
«Il n'y a pas de subdivisions de la soi-disant Armée syrienne libre ou d'autres "opposants modérés" dans la région d'Ein Tarma. Cela veut dire que les terroristes disposent d'armes auparavant livrées par les États-Unis à cette "opposition modérée"», a souligné M.Halil commentant les informations fournies plus tôt à Sputnik par une autre source de l'agence se trouvant à Ein Tarma.
Selon Suleyman Halil, les fragments de minutions avec des numéros de série, retrouvés dans le quartier Al-Kabbas de Damas, prouvent que les djihadistes auraient eu à leur disposition des missiles antichars TOW.
«Si on mène une enquête, il est possible de retracer le parcours des livraisons d'armes lourdes destinées aux terroristes. Cela pourrait constituer une preuve irréfutable de complicité entre terroristes et militaires américains», a précisé l'interlocuteur de Sputnik.
Pourtant, les éléments que les officiers du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie ont pu collecter, «pourraient constituer des preuves réelles» de ces livraisons d'armes lourdes.
Les officiers du Centre russe ont enregistré, samedi, 48 tirs de mortiers contre le quartier Al-Kabbas de Damas, venant des positions occupées par les formations armées illégales à Ein Tarma et à Jobar. En plus, ils ont recueilli des preuves d'utilisation par les terroristes d'armes et de munitions étrangères: ils ont pris en photo des éclats de munitions de fabrication étrangère avec des numéros de série.