Pékin a de son côté «protesté solennellement auprès des États-Unis» et s'est dit «fermement opposée» à cette vente, a souligné Lu Kang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point presse quotidien.
L'ambassadeur chinois à Washington, Cui Tiankai, a prévenu que la vente nuirait «à la confiance mutuelle entre les deux parties» et qu'elle allait à l'encontre de «l'esprit du sommet de Mar-a-Lago», la résidence de Trump en Floride où le président américain avait reçu son homologue chinois Xi Jinping, début avril.
Pékin considère depuis 1949 Taïwan comme lui appartenant et n'a pas renoncé à la réunification, par la force si nécessaire. Les tensions diplomatiques, atténuées sous le précédent gouvernement taïwanais, ont repris depuis l'arrivée au pouvoir l'an dernier du parti de la présidente Tsai Ing —wen.
Mme Tsai a particulièrement agacé Pékin en réussissant début décembre en parlant au téléphone avec Donald Trump, alors qu'aucun président américain n'avait plus adressé la parole à un président taïwanais depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine en 1979.