Des scientifiques ont franchi un nouveau pas pour percer le mystère des éruptions de volcans. La puissance et le moment où celle-ci se produira pourraient être anticipés à partir des transformations qu'a subies la hauteur de la bouche du volcan et des zones environnantes, assurent-ils dans un récent article publié dans le magazine Science Advances.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont observé pendant quatre ans le volcan Kīlauea, à Hawaï. Entré en éruption en 1983, il ne s'est jamais rendormi, son activité subissant néanmoins des variations de temps en temps.
Les géologues ont ainsi fixé des capteurs sismiques sur deux bords opposés du volcan, ce qui leur a permis de suivre l'état de la chambre magmatique, zone souterraine qui contient du magma. Composée de roche poreuse, cette zone est capable d'absorber le magma en grande quantité, expliquent les chercheurs.
Les scientifiques ont ainsi noté qu'avant l'éruption, ce réservoir est comblé jusqu'au bord et commence à se gonfler alors que la zone autour du volcan s'élève, entraînant une variation de l'angle de gradient. L'analyse scrupuleuse de ces transformations, ainsi que celle de l'ampleur des gonflements, en dira long aux spécialistes sur l'éruption à venir, concluent les géologues.