Les responsables du Conseil de sécurité nationale des États-Unis doivent examiner, à la demande du Président, les concessions que Donald Trump pourrait faire à Vladimir Poutine dans le domaine des relations russo-américaines. Des hypothèses brassées dans l'éventualité d'une rencontre entre les deux hommes lors du sommet du G20 à Hambourg au mois de juillet, détaille le quotidien britannique The Guardian, se référant à deux anciens fonctionnaires qui connaissent la situation.
Selon l'une des sources, les responsables du Conseil de sécurité nationale ont été chargés de préparer «des propositions» pour la première rencontre entre Poutine et Trump, qui comprennent notamment le retour de deux complexes résidentiels de la mission diplomatique russe à New York et dans l'État du Maryland, dont l'accès a été fermé dans le cadre des sanctions antirusses adoptées par l'administration de Baraka Obama en décembre 2016.
Pourtant, on ne sait rien de ce que Trump pourrait demander à Poutine en retour. À en croire le quotidien, les membres du Conseil de sécurité nationale et du département d'État sont contre des concessions unilatérales des États-Unis, visant à améliorer les relations entre les deux pays.
«On leur a demandé de préparer des propositions, mais il y a une résistance à la possibilité d'offrir quelque chose sans rien obtenir en retour», a déclaré une source.
La Maison-Blanche avait auparavant déclaré qu'elle n'excluait pas l'éventualité d'une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en marge du sommet du G20 à Hambourg les 7 et 8 juillet. À son tour, le chef de la diplomatie russe Sergei Lavrov a affirmé mercredi que Moscou croyait en la réalisation du tête-à-tête en question au cours du sommet du G20:
«Nous supposons qu'un contact sera établi, parce que les deux Présidents seront en même temps au même endroit, assistant à la même réunion, dans la même salle. Il serait malvenu qu'ils ne s'entretiennent pas- et sur plusieurs questions», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue allemand, Sigmar Gabriel.