L'événement était inattendu, mais ses conséquences sont extrêmement profondes. En effet, pour la première fois depuis la création de l'Union européenne, et même depuis le traité de Rome, un pays membre de la Communauté ou de l'Union se décidait librement à plier bagage. Pourtant, tout avait été fait pour terrifier les électeurs. C'était ce que les partisans du Brexit nommaient le «Projet Peur» ou le «Project Fear». Un an après, que reste-t-il de toutes ces craintes, mais aussi de tous ces espoirs?
Comme le rappelle Rémi Bourgeot, «le Brexit, en tant que tel, n'a pas eu lieu. Le principal effet que l'on a constaté, c'est évidemment la baisse du taux de change de la livre sterling par rapport à l'euro et au dollar en particulier. Cette baisse du taux de change de la livre s'est traduite par une hausse certaine de l'inflation qui est aujourd'hui un peu en-dessous de 3%, ce qui affaiblit d'une certaine façon le budget des ménages […], mais pour autant les conséquences du vote ne sont pas du tout celles qui avaient été annoncées…»
«Cette logique de la peur n'est pas fondée» estime Franck Dedieu, qui considère que «quelque part, les Britanniques ont inventé une quatrième forme de souverainisme […], ils viennent d'exprimer une sorte de souverainisme libéral. Au fond, les Anglais veulent disposer de leur destin, mais sous une différente forme […]. Ce souverainisme managérial s'est nourri d'une méfiance à l'égard de l'Union européenne, particulièrement prolixe en normes…»
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