«Je suis absolument sûr qu'il y a un lien entre "Harry Potter" et la croissance rapide du trafic illicite des chouettes», indique-t-il.
M. Nijman a souligné qu'auparavant, la popularité de certains films et livres, comme «Les 101 Dalmatiens» ou «Le Monde de Nemo», avait déjà provoqué un regain d'intérêt pour certaines espèces animales, ainsi que l'expansion de leur trafic. Quand le chercheur a vu dans un marché clandestin indonésien de nombreuses chouettes sauvages en cage, il a estimé que cela pourrait être lié à la popularité des livres et des films sur les aventures du jeune sorcier, qui possède une chouette blanche, Hedwige.
Afin de vérifier son hypothèse, Vincent Nijman a analysé les statistiques de vente de chouettes en Indonésie depuis 30 ans et a examiné comment la sortie d'un nouveau livre ou d'un nouveau film influençait l'assortiment de bêtes proposées par les trafiquants sur l'île de Java et l'île de Bali, en Indonésie.
Ces quatre dernières années, comme le montrent les observations du spécialiste et de ses collègues, le pourcentage de chouettes vendues a été multiplié par neuf. Les chercheurs affirment que chaque année deux ou trois mille «Oiseaux d'Harry Potter» sont en vente.
Il est encore plus important de noter que les marchands ne connaissent pas la différence entre les chouettes courantes et les espèces rares. Il est possible d'acheter un oiseau pour seulement 7,5 euros, sans aucune restriction à leur vente.
Pour cette raison, Vincent Nijman et ses collègues ont demandé au gouvernement indonésien d'ajouter la majorité des chouettes à la liste des espèces protégées et de punir les braconniers pour la capture et la vente de ces animaux.