L'IIF, l'une des sources les plus autorisées pour le suivi des flux de capitaux internationaux, met en garde contre les «risques de refinancement» liés au niveau élevé de l'endettement et au changement d'environnement avec l'inflexion des politiques monétaires, en particulier pour les pays émergents qui ont emprunté dans des devises fortes comme l'euro ou le dollar.
Leurs coûts de financement risquent de s'alourdir en cas de hausse des taux dans les pays occidentaux et d'appréciation des monnaies de ces derniers.
La hausse de l'endettement à l'échelle mondiale est en effet largement imputable aux pays émergents, dont la dette a augmenté de 3.000 milliards de dollars l'année dernière pour s'établir à 56.000 milliards de dollars, soit 218% de leur PIB combiné, et cinq points de pourcentage de plus qu'il y a un an.
«L'endettement croissant peut générer des vents contraires pour la croissance à long terme et présenter en définitive des risques pour la stabilité financière», prévient aussi l'IIF.
Les pays développés, pris dans leur ensemble, ont continué de réduire leur endettement, à la fois public et privé, de plus de 2.000 milliards de dollars l'année dernière, une évolution principalement imputable à la zone euro.
La dette totale a augmenté de 2.000 milliards de dollars aux États-Unis pour dépasser 63.000 milliards à la fin du premier trimestre de cette année.