Damas s'inquiète des plans de renversement nourris par les USA

© REUTERS / Rodi SaidTabqa
Tabqa - Sputnik Afrique
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Les États-Unis vont pouvoir utiliser la base aérienne syrienne de Tabqa située dans la province de Raqqa, à 60 km à l'ouest de la ville du même nom. L'information, annoncée par les sources des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui se composent essentiellement d'unités kurdes, a été confirmée par le ministère russe de la Défense.

Le parlement syrien a expliqué que le renforcement de la présence américaine sur le sol syrien pourrait révéler «la préparation d'une opération militaire visant à renverser le gouvernement en place». C'est également l'avis du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), qui souligne que «toute action des USA en Syrie doit être approuvée par les autorités de ce pays».

La région de Tabqa - Sputnik Afrique
Un autre avion syrien a manqué d'être abattu par la coalition
L'accord sur l'utilisation de la base aérienne de Tabqa par l'armée américaine a été conclu dans le cadre des consultations entre les militaires US et les représentants des FDS, indiquent des sources au sein des forces kurdes.

La base de Tabqa était contrôlée par l'État islamique (organisation terroriste interdite en Russie) jusqu'à ce que les troupes des FDS repoussent les terroristes fin mars. D'après des témoins, les militaires US remettent actuellement en ordre l'aérodrome et des hélicoptères américains y atterrissent déjà.

Des sources du parlement syrien estiment que Washington pourrait être en train de «préparer le terrain pour envahir le pays».

Des diplomates russes ont confirmé que dans le cadre de leurs contacts avec Moscou les Américains continuaient d'insister sur le départ de Bachar al-Assad et refusaient, sans cela, d'étudier d'autres démarches pour le processus de pays syrien.

la coalition des Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis - Sputnik Afrique
Affrontements entre l’armée syrienne et les forces pro-américaines à Raqqa
Tabqa est déjà la seconde base syrienne dont on parle ces dernières semaines: plus tôt, les forces américaines s'étaient déployées à al-Tanf, près de la frontière entre la Syrie et la Jordanie. Sans compter la présence de plusieurs centaines de conseillers militaires américains à Hassaké.

«A en juger par la situation dans la région, les renseignements américains n'ont visiblement pas renoncé à leur idée de renverser le gouvernement légitime de Damas», analyse le député russe Alexeï Tchepa, vice-président de la commission pour les affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe).

Et d'ajouter que la présence militaire américaine en Syrie était «illégale» sans l'accord des autorités du pays.

Dans un communiqué écrit, le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer avait noté plus tôt que les USA auraient «identifié des signes de préparation des autorités syriennes à une nouvelle attaque chimique».

«Si Bachar al-Assad perpétrait un nouveau massacre en utilisant l'arme chimique, ses forces armées en paieraient le prix fort», a déclaré Sean Spicer, soulignant que la présence de troupes américaines sur le territoire syrien s'expliquait uniquement par la lutte contre les terroristes de Daech.

Commentant la déclaration du porte-parole de la Maison-Blanche, le sénateur Konstantin Kossatchev, président de la commission du Conseil de la Fédération pour les affaires internationales, a également évoqué l'éventuelle préparation d'une frappe préventive contre la Syrie.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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