Mardi 27 juin, pour la première fois dans l'histoire, une mission d'affaire japonaise est arrivée aux îles Kouriles (archipel russe séparant la mer d'Okhotsk de l'océan Pacifique), relate le service de presse du gouverneur de la région de Sakhaline.
La délégation comprend 69 personnes: des représentants de 32 sociétés privées, ainsi que de structures publiques et municipales.
La mission de la délégation japonaise est d'étudier des possibilités de coopération économique dont Vladimir Poutine et le Premier ministre japonais Shinzō Abe ont convenu. Avant l'arrivée de la mission d'affaires, un groupe d'experts a déjà visité la région de Sakhaline pour discuter des projets dans les domaines de l'agriculture, de la pêche, du tourisme, de l'énergie, de la médecine et du traitement des déchets ménagers.
Le gouverneur de la région de Sakhaline, Oleg Kojemiako, considère la visite des Japonais comme un grand progrès dans les relations bilatérales. D'après lui, les autorités sont prêtes à assurer des conditions favorables pour le développement du commerce dans la région.
«Pour nous, il est important de trouver le maximum de points de convergence avec la partie russe sur les îles Kouriles» a déclaré à son tour M. Hasegawa.
Selon lui, la visite permettra de définir les directions de coopération les plus prometteuses et de développer des projets concrets.
«Nous réussirons si à l'avenir les produits fabriqués sur les îles Kouriles sont vendus à l'extérieur de ce territoire, dans d'autres régions et même dans d'autres pays», a souligné le fonctionnaire japonais.
Depuis de longues années, les relations entre la Russie et le Japon sont ternies par l'absence d'accord de paix. Le Japon revendique les îles Kouriles méridionales (Itouroup, Kounachir, Chikotan et Habomai), invoquant le Traité d'amitié et de paix russo-japonais de 1855. Pour Tokyo, leur restitution est une condition sine qua non de l'accord de paix avec la Russie, qui n'a pas été signé à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.
La position de Moscou repose sur le constat que les îles Kouriles méridionales faisaient partie de l'URSS à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la souveraineté russe sur ces îles étant incontestable et conforme au droit international.