Le rançongiciel, identifié comme une variante de Petya, a attaqué mardi des compagnies pétrolières, financières et de télécommunications en Russie, en Ukraine et en Europe.
Le logiciel malveillant exige 300 dollars en bitcoins pour retourner ses données intactes au propriétaire de l'ordinateur. En cas de refus, l'accès à l'ordinateur infecté est bloqué et ses informations sont effacées.
Les premières victimes de l'attaque cybernétique ont été des serveurs en Russie et en Ukraine. Parmi les entreprises touchées: Bachneft, Rosneft, TESA, les ukrainiennes Zaporojieoblenergo, Dneproenergo, Système électro-énergétique de Dniepr, Novaïa potchta ou encore Ochtchadbank.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a assuré que l'attaque n'avait pas affecté le travail des réseaux informatiques de l'administration présidentielle et du site officiel du Kremlin.
Dans la soirée, Costin Raiu, directeur de recherche de l'équipe de Kaspersky Lab, a annoncé que le virus s'était propagé dans le monde entier en affectant la compagnie internationale Mondelez International, l'américaine Mars et l'allemande Nivea. Au total l'attaque a touché plus de 80 compagnies. Microsoft a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la situation concernant le virus-extorqueur.
«Les vulnérabilités n'ont pas été réparées malgré le précédent du virus WannaCry. On n'a pas travaillé sur les erreurs. Les gens n'ont manifestement même pas pris la peine de faire quoi que ce soit, décidant que tout allait bien», constate un expert informatique russe souhaitant garder l'anonymat. Il a noté également que les spéculations politiques sur l'attaque virale paraissaient infondées: la Russie a été tout aussi touchée par l'attaque du virus de type Petya que l'Ukraine.
Kiev, pourtant, a désigné le coupable sans forme de procès. Le député du Front populaire Anton Guerachtchenko y voit la main des services russes: «Cette cyberattaque vise les banques, les médias, Ukrzaliznytsia et Ukrtelecom. C'est un exemple de plus de l'usage de cyberattaques dans la guerre hybride contre notre pays».
L'expert a qualifié «d'aberrations» les accusations formulées sans preuves techniques par l'Ukraine contre la Russie. Et d'ajouter que s'il existait des preuves d'implication d'un pays dans l'attaque informatique, il fallait en avertir dans un premier lieu l'Onu par la voie diplomatique.
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