On lui suggère d'organiser une rencontre «de routine et brève» mais pas à part entière. Qui sont ces personnes et quelles sont leurs motivations?
«Donald Trump a l'intention de rencontrer Vladimir Poutine en respectant toutes les formalités diplomatiques, en dépit des inquiétudes de certains représentants de son administration», a annoncé hier l'agence de presse Associated Press se référant à des hauts fonctionnaires américains.
Les sources d'AP pensent que l'entretien de Trump avec Poutine risque d'exacerber les différends accumulés à la Maison-Blanche — ces mêmes divergences qui pourraient expliquer les récentes déclarations contradictoires de l'administration de Trump sur l'implication de Moscou dans les prétendues attaques de «hackers russes».
Trump est personnellement disposé à un entretien à part entière (avec une large participation de la presse) pour évoquer les relations russo-américaines et internationales. Mais les «partisans d'une approche prudente» suggèrent au président américain d'organiser une rencontre de routine et brève avec Poutine.
Une autre option «prudente» consiste à organiser des pourparlers entre les délégations russe et américaine sans la présence des deux présidents.
Il existe de sérieuses divergences à la Maison-Blanche concernant l'établissement des relations avec Moscou, constate une source d'AP. Ces différends sont d'autant plus forts aujourd'hui que l'enquête bat son plein sur les «liens russes» de l'administration Trump et sur l'«ingérence» prétendue de la Russie dans la présidentielle américaine.
L'origine de cette méfiance est à chercher au sein de l'appareil de la Maison-Blanche et au Conseil de sécurité nationale des USA, estime l'expert américaniste Viktor Olevitch. Et d'ajouter que ceux qui mettent en garde Trump contre une rencontre avec Poutine «se basent sur des notions d'image».
Bien sûr, aucun responsable de la Maison-Blanche n'est en droit d'interdire la rencontre des deux présidents dans le cadre du sommet du G20. Cependant, Trump pourrait écouter le conseil de «préserver l'image» et réduire au minimum la communication avec le dirigeant d'un pays qui serait responsable d'une ingérence dans le processus électoral national. «Le simple fait que la presse parle d'une éventuelle rencontre de Trump avec Poutine ressemble à une fuite au profit des adversaires de Trump, spécialement mise en avant pour le discréditer», conclut Viktor Olevitch.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.