Si les sanctions récemment prorogées à l'endroit de la Russie sont appliquées telles qu'adoptées par le Sénat américain, elles auront des conséquences beaucoup plus importantes que celles du paquet de sanctions précédentes, explique Matthias Schepp, président du conseil d'administration de la Chambre du commerce extérieur germano-russe.
Les mesures en question nuisent considérablement aux affaires et les membres de la Chambre seront «ravis de voir les sanctions levées» dans l'immédiat.
«Elles [les sanctions, ndlr] ont un impact négatif non seulement sur l'économie russe et allemande, mais aussi sur le domaine politique. Il ne faut pas croire que la Russie suivra le chemin souhaité par l'Occident. Si les sanctions sont toujours en vigueur dans une période de 15 à 20 ans, elles contribueront à l'isolement de la Russie et à une attitude encore plus sceptique chez les pays occidentaux», affirme à Sputnik M.Schepp.
Le gouvernement russe a pu poursuivre les réformes en l'espèce, dans certains domaines le climat d'investissements a été amélioré, a poursuivi l'interlocuteur de Sputnik.
Malgré les sanctions, la plupart des entreprises allemandes en Russie sont plus actives ces derniers mois. En mai, la société de connectique industrielle et d'automatisation Phoenix Contact a ouvert une nouvelle usine à Moscou. Daimler a entamé la construction d'une nouvelle usine Mercedes-Benz dans les environs de Moscou. Les investissements dans la production s'élèveront à plus de 250 millions d'euros. Le fabricant de médicaments Bionorica envisage à son tour de commencer dans un futur proche la construction d'un nouveau complexe pharmaceutique dans la ville russe de Voronej.
Le Président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé jeudi soir qu'au cours du sommet de l'UE à Bruxelles, les dirigeants des pays-membres de l'organisation s'étaient mis d'accord sur la prorogation des sanctions antirusses. La décision d'appliquer les sanctions serait prise d'ici fin juin, a appris Sputnik d'une source au sein de l'Union.
Auparavant, le Président du Conseil européen avait déclaré que les sanctions qui arrivaient à expiration le 31 juillet seraient prorogées pour une durée de six mois.