Comme l'indique l'agence, aucun des responsables de Daech n'est désigné comme héritier légitime, mais les deux ex-militaires irakiens, Iyad al-Obaïdi et Ayad al-Djoumaïli, semblent les mieux placés.
Obaïdi, âgé d'une cinquantaine d'années, occupe les fonctions de «ministre» de la Guerre, alors que Djoumaïli, la quarantaine, est à la tête de l'Amniya, les «services de sécurité» de Daech.
Tous deux ont rejoint les rangs des extrémistes sunnites en 2003, lorsqu'une administration à dominante chiite a succédé au régime de Saddam Hussein, renversé par l'armée américaine.
Baghdadi en a fait ses principaux lieutenants en 2016 après la mort de son adjoint Abou Ali al-Anbari, du Tchétchène Abou Omar al-Chichani, «ministre» de la Guerre, et d'Abou Mohammad al-Adnani, le propagandiste en chef de Daech, tous trois tués dans des raids aériens.
Faute de légitimité religieuse, aucun des deux ne peut toutefois prétendre au titre de calife, ou commandeur des croyants, que Baghdadi s'est octroyé en 2014, d'autant que l'étendue du califat s'est beaucoup réduite.
Le numéro un du groupe extrémiste Daech Abou Bakr Al-Baghdadi aurait été tué le 28 mai dans une frappe des forces aériennes russes près de Raqqa, selon le ministère russe de la Défense. L'information est en cours de vérification.
Le bombardement a été effectué dans la nuit du 27 au 28 mai contre un poste de commandement où se tenait une réunion des leaders de Daech consacrée au retrait des terroristes de Raqqa par le «corridor sud».