Selon Luc Bérille, secrétaire général de l'UNSA, un des sujets d'importance que les autorités françaises, et notamment la nouvelle ministre du Travail Muriel Pénicaud, auront à gérer pour échapper à la colère des syndicats, serait «l'équilibre social» des ordonnances sur la réforme du travail qui seront bientôt prises par le gouvernement.
«Si on veut mieux réguler les relations sociales en France et que l'on veut que le Code du travail y participe, il faut développer et reconnaître la place du dialogue social et de la négociation», a indiqué l'interlocuteur de Sputnik.
M.Bérille a également énuméré d'autres questions essentielles qui devront être abordées par le ministre du Travail, y compris celle du licenciement.
«À l'UNSA, nous ne partageons pas l'idée qu'en abaissant les protections du Code du travail, en facilitant les licenciements, au final mis bout à bout, on facilitera les embauches […]. De la flexibilité sans la sécurité, c'est la loi de la jungle, c'est malheur aux plus faibles des salariés et aux plus faibles des entreprises», a remarqué l'expert.
Selon lui, on n'embauche dans une entreprise pas parce que le contrat de travail est plus ou moins souple, mais parce que l'on a besoin d'embaucher.
«Le principal élément dans l'emploi, le problème numéro un en France, c'est avant tout la question de l'activité économique», a insisté M.Bérille.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, en poste depuis à peine un mois, est déjà confrontée à la grogne des syndicats. L'ensemble des syndicats du ministère du Travail ont lancé mardi un appel à la grève afin que le gouvernement stoppe les baisses d'effectifs (-20% sur les dix dernières années, chiffre évoqué par les syndicats) et pourvoie les postes vacants.