Impossible de passer outre. La moralisation de l'action publique était dans tous les discours pendant la campagne présidentielle. Elle est maintenant à l'ordre du jour.
Alors que bien des Français dénoncent la crise de l'ordre politique actuel, cette moralisation apparaît à bien des égards, au-delà de l'engagement de campagne d'Emmanuel Macron, comme une opération de sauvetage.
C'est en tout cas ce qu'envisage le gouvernement, avec l'ambition de «rétablir la confiance dans l'action publique», en s'attaquant au financement des campagnes électorales, aux conflits d'intérêts ou encore à l'inéligibilité en cas de manquement à l'éthique.
Mais le projet de loi est-il satisfaisant… ou nous faut-il renverser la table? Et puis, dans l'absolu, peut-on vraiment moraliser la vie publique d'un claquement de loi?
Nous allons tâcher de nous extraire de l'actualité immédiate, des affaires Fillon, Ferrand ou Modem et j'en passe, pour aller plus directement au fond des choses. Car évidemment, il s'agit d'un problème moral, juridique et politique d'une grande importance, et nous l'avons traité comme tel avec nos deux invités.
Anne-Marie Le Pourhiet est Professeur de droit à l'université Rennes I. Eric Alt est Magistrat et vice-président d'Anticor, qui milite contre la corruption et dont plusieurs propositions ont trouvé écho dans le projet de loi.
La moralisation de la vie publique, d'un claquement de loi? A.M.Le Pourhiet vs E.Alt
15:57 21.06.2017 (Mis à jour: 16:08 21.06.2017)
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Sur fond d’affaires, le Gouvernement entend moraliser la vie publique. Que doit-on en attendre ? Débat à l'antenne de Sputnik.
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