«Souvenez-vous, tant dans le cas de la Corée du Sud que dans le cas du Qatar, on (Washington, ndlr) a obtenu un contrat de plusieurs milliards sur la fourniture d'armes. La première visite à l'étranger de M. Trump a eu lieu en Arabie Saoudite et à peine avait-il quitté le pays que la crise autour du Qatar éclatait. Immédiatement après cela, les États-Unis, profitant d'un moment opportun sous forme de crise, ont réalisé des ventes d'armes importantes.»
«C'est la politique américaine classique: d'abord on provoque une montée des tensions, puis on lance le processus visant à tourner la crise à son avantage à l'aide des ventes d'armes et des relations diplomatiques», a expliqué à Sputnik Ibrahim Varli.
«Nous savons que les États-Unis et les forces démocratiques syriennes contrôlent ces territoires [de la ville de Raqqa, ndlr]. Ces dernières se composent principalement de forces kurdes. D'autre part, les tribus arabes locales de Raqqa sont aussi présentes. En outre, les Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi) tentent de se déplacer dans la direction de Raqqa après avoir traversé la frontière irakienne, mais on ne leur permet pas de le faire. Les États-Unis ne veulent pas de la présence de forces gouvernementales syriennes ou de forces chiites sur ce territoire», a-t-il résumé.
Selon M. Varli, l'option la plus logique pour les États-Unis, c'est de transférer la gestion de la ville aux forces locales. Cependant, ces mêmes forces ne seront pas en mesure de tenir la ville pendant une longue période de temps, étant donné que les groupes islamistes radicaux peuvent essayer de la reprendre. Par conséquent, il est probable que Washington transfère l'administration de Raqqa aux autorités locales et dirigent les actions de ces autorités en sous-main.