Réalité alternative: une journaliste met en doute l'objectivité de médias sur la Syrie

© AFP 2024 Louai BesharaСирийские дети гуляют среди развалин старого города Алеппо
Сирийские дети гуляют среди развалин старого города Алеппо - Sputnik Afrique
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La journaliste et défenseur des droits de l'homme canadienne, Eva Bartlett, qui s'est rendue à plusieurs reprises en Syrie, constate que la situation sur le terrain diffère de l'image que véhiculent plusieurs médias mainstream.

Ayant visité plusieurs points chauds, dont Alep-Est, le quartier al-Waer d'Homs et Madaya, la journaliste Eva Bartlett a eu l'occasion de s'entretenir avec la population locale. Or, dans leurs témoignages ses interlocuteurs locaux, qui vivent les horreurs de la guerre depuis plusieurs années, relatent que ce sont les terroristes qui sont à l'origine de leurs malheurs et non l'armée syrienne, comme l'assure de nombreux médias. La journaliste en dédie qu'au lieu de s'adresser et de se référer à la population locale, la presse cite des sources qui s'avèrent parfois liées à des extrémistes, dont ceux d'Al-Qaïda.

«L'objectivité de la couverture de la situation en Syrie dépend de plusieurs facteurs: se sont-ils rendus en Syrie, ont-ils visité les régions touchées par le conflit, se sont-ils entretenus avec des Syriens? Ou bien publient-ils leurs articles depuis des bureaux à l'extérieur du pays en se fondant sur des sources qui s'avèrent liées à Al-Qaïda ou financées par l'Occident», a-t-elle déclaré à RT.

Eva Bartlett - Sputnik Afrique
Quand une journaliste indépendante dévoile la valeur des sources mainstream sur Alep
Elle souligne que si elle le dit c'est car elle-même s'est récemment rendue en Syrie. Or, explique-t-elle, les médias occidentaux et ceux des pays du Golfe, en couvrant la situation dans des régions telles que Homs ou Alep-Est, accusent Damas et la Russie d'être responsables des souffrances de la population locale.

« Lorsque j'y suis allée et que j'ai parlé avec les habitants qui y sont restés ou y sont retournés, ils m'ont raconté que l'aide humanitaire et les produits alimentaires tombaient entre les mains des terroristes. Et que si la population parvenait à racheter ces produits aux extrémistes, c'était à des prix inouïs. Or, ils ne peuvent tout simplement pas se le permettre », témoigne-t-elle.

Elle souligne que son attitude envers les autorités officielles syriennes n'a aucune importance car ce qu'elle cherche à transmettre au monde ce ne sont pas les déclarations officielles, mais les témoignages et ce qu'elle a vu de ses propres yeux.

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