Le Sénat américain a approuvé mercredi l'introduction de nouvelles sanctions contre la Russie. La proposition de loi contenant l'amendement ad hoc doit encore être approuvé par la Chambre des représentants.
Les sénateurs n'ont pas précisé quel sera l'impact économique des nouvelles sanctions antirusses et quels sont les changements de politique qu'ils attendent de la Russie. Ils se sont contentés de souligner que le comportement de la Russie était «inacceptable» et qu'elle serait punie pour ses tentatives d'«anéantir la démocratie».
L'administration de Donald Trump n'a pas de position claire sur les nouvelles sanctions. Selon le directeur du Conseil économique national Gary Cohn, la Maison-Blanche pourrait les soutenir, alors que le secrétaire d'État Rex Tillerson s'y est opposé, estimant que les sanctions risquent de nuire aux tentatives de Moscou et de Washington d'affaiblir la tension dans leurs relations.
Selon des sondages, 70 % des Russes sont contre des concessions aux États-Unis en matière des sanctions. Le Kremlin risque donc de susciter le mécontentement de la société s'il adopte une position plus souple dans ce domaine, souligne le journal.
En outre, l'Allemagne et l'Autriche ont de leur côté condamné cette nouvelle vague de sanctions antirusses.
Donald Trump se retrouve donc dans une position difficile: la volonté du Congrès de sanctionner la Russie l'empêche de mener à bien ses tentatives d'améliorer les relations avec la Russie.