Le réseau énergétique a été renforcé et un nouveau câble a été installé sous les eaux, reliant l'île au continent. En outre, des travaux de terrassement ont débuté au sommet d'un plateau donnant sur le territoire russe.
Selon le journal, c'est ici que se déroulent les travaux de construction d'un nouveau système de radars américain qui consommera énormément d'électricité et permettra de surveiller le déplacement de «la marine russe qui s'étend et surtout des sous-marins nucléaires russes armés de missiles balistiques dans la mer de Barents».
«Cet endroit [l'île de Vardo, ndlr] est extrêmement important pour les États-Unis et pour les pays occidentaux pour qu'ils puissent garder un œil vigilant sur ce que les Russes font», a affirmé l'ancien maire de Vardo, Lasse Haughom.
Le lieutenant-colonel Tormod Heier craint pour sa part que la Russie ne considère la commune comme une «cible importante».
Ces navires de nouvelle génération sont capables de porter au moins 12 missiles balistiques. La Russie a d'ailleurs à sa disposition six sous-marins de classe Delta armés de multiples missiles balistiques déployés sur les bases de la péninsule de Kola, située à quelque 64 kilomètres de Vardo.
Le couteux projet américano-norvégien n'est pas passé inaperçu à Moscou. Ce dernier y voit une tentative du Pentagone d'encercler la Russie. L'ambassadeur russe à Oslo, Teimuraz Ramishvili, avait de son côté mis en garde que la Norvège ne devait pas être «naïve» quant à la détermination de la Russie à réagir au déploiement des éléments du système antimissile balistique de l'Otan sur son territoire.
«Une réponse de notre part s'ensuivra et ce sera non seulement une réponse à la Norvège, mais aussi à l'Alliance toute entière», avait fustigé le diplomate dans un entretien au journal norvégien Dagbladet.
Le montant des radars construits dans le cadre de cette coopération américano-norvégienne est estimé à des centaines de millions de dollars. Les États-Unis envisagent de mettre en place le nouveau système de radars d'ici 2020.