Conflit en Ukraine: les USA cherchent une alternative aux accords de Minsk

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Pour la première fois depuis deux ans, Washington amorce un changement de position par rapport à la guerre dans le Donbass.

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a déclaré qu'il ne souhaitait pas être « enchaîné » aux accords de Minsk et a même demandé au Congrès d'accorder au gouvernement américain davantage de « souplesse » pour trouver un compromis entre l'Ukraine et la Russie. La requête de Tillerson signifie-t-elle qu'un projet d'accord sur le Donbass est actuellement préparé en coulisses ? Selon la revue en ligne Vzgliad.  

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Le chef de la diplomatie américaine a suggéré hier que Kiev et Moscou pourraient régler le conflit autour du Donbass grâce à de nouveaux accords, qui pourraient être « différents de ceux de Minsk ».

Il répondait à la question du démocrate Eliot Engel, qui lui demandait si l'assouplissement des sanctions contre la Russie avant qu'elle ne remplisse à part entière les accords de Minsk et qu'elle ne quitte la Crimée était dans l'intérêt des USA.

« Je pense qu'il est important pour nous d'avoir suffisamment de souplesse pour remplir la tâche fixée par les accords de Minsk. Il est fort probable que les gouvernements de l'Ukraine et de la Russie puissent parvenir à un règlement satisfaisant grâce à une structure différente des accords de Minsk, mais pour réaliser les objectifs de ces accords », a répondu le secrétaire d'État.

Réaction immédiate d'Engel: « La Russie ne comprend que les discours fermes ». Tillerson a alors insinué que l'assouplissement des sanctions « n'était pas notre intention » avant la mise en œuvre des accords de Minsk.

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Depuis février 2015 et la signature des accords de Minsk puis leur approbation par le Conseil de sécurité des Nations unies, aucun des membres du Format Normandie n'avait remis en question la nécessité de les mettre en œuvre. Régulièrement les dirigeants de la Russie, de la France, de l'Allemagne et de l'Ukraine réaffirmaient comme un mantra « l'absence d'alternative aux accords de Minsk ». Tillerson a ainsi détruit la perception de ces accords au rang d'axiome du processus de paix. Du moins, selon les USA, ces accords ne sont plus l'unique solution pour sortir de la crise politique ukrainienne. Il y a fort à parier que ce point de vue sera repris par les alliés européens de Washington et qui plus est par Kiev, qui sabote de facto la mise en œuvre des accords.

Le secrétaire d'État ne s'est pas arrêté là: « J'appelle le Congrès à faire en sorte que toute loi adoptée permette au président de modifier le régime des sanctions ». Et d'ajouter que si les sanctions devaient être durcies contre Moscou, cela devait être fait avec une participation à part égale d'autres alliés. La veille, un groupe de congressistes a préparé un projet de loi sur de nouvelles sanctions contre la Russie que même le président Donald Trump ne serait pas capable d'annuler.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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