« Alors que l'on se penchait sur la réunification de l'Allemagne et sur le retrait des troupes soviétiques d'Europe de l'Est, les responsables américains et le secrétaire général de l'Otan ont affirmé que l'Union soviétique pouvait être certaine que la frontière Est de l'Otan n'avancerait pas au-delà de la frontière Est de la République démocratique allemande », a indiqué le Président russe, mais cet engagement « n'a pas toutefois été couché sur papier ».
« C'était une erreur manifeste de la part de Gorbatchev. En politique, on doit tout fixer sur papier, même si les accords écrits soient souvent violés. Or, il n'a fait qu'en débattre et a décidé que c'était un fait acquis, ce qui ne correspondait pas à la réalité », a fait remarquer le chef d'État, un sourire aux lèvres.
Il a également ajouté que les pays de l'Otan ne pouvaient imaginer une seule minute que la Russie ait le dernier mot, y compris au sein de l'Alliance transatlantique.
« Je me souviens de l'une de mes dernières rencontres avec le Président Clinton, quand il était encore Président. Il s'est alors rendu à Moscou et lors d'une discussion, je lui ai posé une question: "Et si l'on examinait la possibilité que la Russie rejoigne l'Otan? " » Il m'a répondu: " Eh bien, je ne suis pas contre ", a relevé le Président russe, tout en soulignant que la délégation américaine est devenue « très nerveuse après ces allégations ».
Et de conclure: « Notre ouverture envers nos partenaires, y compris les États-Unis, après la désintégration de l'Union soviétique et le changement de système politique était si grande qu'elle s'étendait même à nos Forces nucléaires. Nous n'avions presque plus de secrets ».