Suite au lancement de la procédure de la Commission européenne censée sanctionner la République tchèque, la Pologne et la Hongrie pour leur refus de « relocaliser » 160 000 réfugiés, le ministre polonais des Affaires étrangères a déclaré que la Pologne allait insister sur l'illégalité de cette décision et qu'il ne fallait pas assimiler le programme de relocalisation des migrants à une politique pro-européenne.
« J'espère que Jarosław Kaczyński fera un pas en arrière, si on lui explique quelles conséquences financières provoquera une telle position de la Pologne. Sauf si la rupture des relations avec l'Union européenne ne sont pas son objectif réel. »
Et de rajouter, que l'intérêt national de la Pologne est dans l'intégration dans les structures occidentales.
« Ca ne dépend pas de Waszczykowski, mais de Kaczyński. J'espère qu'à un moment donné il dira "d'accord, accueillons, par exemple, 1 000 migrants vérifiés. Allons annoncer que nous aidons les gens, les femmes, les enfants. " Tout geste de la part de Kaczyński sera accueilli avec soulagement ».
M. Hartman explique qu'il y aura toujours un moyen pour sanctionner Jarosław Kaczyński et son équipe : par exemple par l'intermédiaire d'une suspension des investissements. En outre, assure-t-il, la Commission européenne a ses propres instruments, y compris politiques :
« J'espère que cette anti-européanité [du parti Droit et justice, ndlr], c'est, en premier lieu, de la propagande, puisque tout le monde en Pologne comprend que la sécurité et la prospérité de notre pays, tout comme son développement culturel, dépendent de notre intégration à l'Occident. »