L'armée irakienne n'a toujours pas libéré Mossoul parce qu'elle s'applique à minimiser au maximum les pertes parmi les civils, que les djihadistes de Daech utilisent comme boucliers humains, a expliqué à Sputnik le diplomate irakien Habib Hadi al Sadr.
Selon ce dernier, c'est pour cette même raison que l'artillerie irakienne agit avec prudence et une extrême précision, ce qui ralentit finalement l'opération de libération de la ville.
L'interlocuteur de l'agence a également évoqué la position adoptée par Bagdad vis-à-vis du conflit dans le Golfe.
« L'Irak adopte une attitude maximalement neutre et ne s'occupe que de son principal ennemi qu'est le terrorisme », a déclaré l'ambassadeur irakien en Égypte et délégué permanent de l'Irak auprès de la Ligue arabe.
Et de rappeler qu'après 2003, l'Irak occupait une position modérée en politique extérieure et ne s'ingérait pas dans les affaires intérieures d'autres États.
« L'Irak se trouve entre les pays du Golfe et l'Iran, et il se peut qu'il puisse devenir un pont pour établir des relations constructives entre ces États », a estimé l'ambassadeur.
Pour ce qui est des relations avec la Russie, l'Irak est optimiste quant à l'organisation d'une coopération à long terme avec Moscou, qui n'a pas été impliqué dans l'invasion de l'Irak en 2003.