« Les relatons entre le Qatar et les États-Unis ont un caractère historique et se comptent en décennies. Après avoir signé un accord de coopération militaire et un accord de sur l'accueil d'installations militaires US, le Qatar a déployé des efforts considérables dans la lutte contre le terrorisme et a opéré cette lutte conjointement avec ses alliés dirigés par les États-Unis. Il est donc très étrange d'écouter la déclaration de Donald Trump, basée sur les opinons des dirigeants des pays qui ont des positions politiques fortes envers le Qatar », a-t-il affirmé.
Le chef de la diplomatie qatarie a également rappelé que différents services américains avaient toujours souligné le rôle de Doha dans leur lutte conjointe contre le terrorisme. Néanmoins, il a ajouté que le Qatar ne pouvait pas être d'accord avec Washington sur tous les sujets. Selon lui, il s'agit, notamment, du mouvement Hamas, que les États-Unis qualifient de groupe terroriste, mais qui n'est pour nombre des pays arabes qu'un mouvement de résistance légitime.
« Le Qatar, lui, n'apporte pas son soutien au Hamas, mais au peuple palestinien. Notre assistance à la population de Palestine est évidente. Nous coopérons avec le gouvernement palestinien officiel. Ainsi, la présence de Hamas au Qatar ne signifie pas que nous le soutenons. Il se trouve ici en tant qu'un représentant politique », a expliqué M. al Thani.
Lundi 5 juin, l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte et les Émirats arabes unis ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Les quatre pays ont accusé Doha de « déstabiliser la situation en matière de sécurité » et de « soutenir le terrorisme » au Proche-Orient.
Les autorités de la Libye, du Yémen, des Maldives, de la Mauritanie, de Maurice et des Comores leur ont emboîté le pas en annonçant qu'elles rompaient leurs relations avec le Qatar. Djibouti a abaissé le niveau des relations diplomatiques avec le Qatar et le Sénégal a rappelé son ambassadeur à Doha.
Le chef de la diplomatie qatarie a déclaré que son pays ne prendrait pas de mesures en réaction à ce boycott.