Selon les informations publiées sur le site des marchés publics des États-Unis, Washington est à la recherche de sociétés pour assurer le soutien logistique de ses navires militaires dans les ports étrangers. Ainsi, les entreprises, contrôlées par les États-Unis, devront « fournir aux navires des produits de qualité et des services lors de leur entrée dans les ports étrangers dans les délais indiqués » De même, elles seront chargées de « l'escompte des dépenses et de l'efficacité de toutes les opérations ». Les ports concernés sont ceux où opère la Septième flotte des États-Unis, soit la partie ouest de l'océan Pacifique, comprenant notamment la Russie, le Japon, la Corée du Sud et Taïwan. Toutefois, il a été indiqué que cette offre ne concernait que « les entreprises autorisées à mener une activité commerciale » dans les pays en question.
Par ailleurs, l'expert militaire et directeur commercial de la revue d'analyse L'arsenal de la Patrie, Alexeï Leonkov, souligne également cette nécessité d'avoir une autorisation officielle.
« C'est possible si, par exemple, la Russie accepte d'installer sur son territoire un centre logistique. Autrement, sans l'accord officiel de Moscou, cette initiative de Washington serait considérée comme une violente ingérence dans la souveraineté du pays et pourrait entrainer des conséquences appropriées », a déclaré à RT M. Leonkov.
Un nouveau paquet de sanctions américaines contre la Corée du Nord, voté au mois de mai, par la Chambre des représentants des États-Unis, prévoit la possibilité d'établir un contrôle sur l'observation du régime des restrictions dans les ports russes de Nakhodka, de Vanino et de Vladivostok.
Cette initiative a été violemment fustigée par le sénateur russe Konstantin Kossatchev. Selon M. Kossatchev, « aucun pays du monde ni organisation internationale, encore moins l'Onu, n'a donné aux États-Unis de mandat pour contrôler la réalisation d'une quelconque résolution du Conseil de sécurité de l'Onu ». En outre, le sénateur russe estime également que la « manœuvre » des législateurs américains n'a en réalité rien de nouveau et que ces derniers cherchent ainsi à « instaurer la supériorité de leur législation sur les normes internationales », ce qui porte atteinte au droit international.