Cela se reflète sur les relations transatlantiques, les affaires européennes et la politique nationale allemande. Des représentants allemands éminents ont participé au Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Le gouvernement fédéral était représenté par le ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel et par le premier ministre de la Bavière Horst Seehofer. Par tradition, ils ont été reçus par le président russe Vladimir Poutine. Ils ont évoqué les problèmes internationaux d'actualité. La soirée informelle dans la résidence de Poutine avec la participation de Gabriel, de l'ex-chancelier Gerhardt Schröder et de plusieurs responsables économiques a attiré l'attention de la presse allemande.
La presse a d'autres chats à fouetter. L'Allemagne est complètement agitée par la décision du président américain Donald Trump de quitter l'accord de Paris sur le climat. L'intervention de la chancelière allemande Angela Merkel à Munich n'a fait que jeter de l'huile sur le feu. Après les récents sommets de l'Otan et du G7 elle a annoncé que l'époque quand les Allemands pouvaient compter sur les autres (faisant allusion aux USA) était révolue. La réunion s'est tenue en présence de Seehofer symbolisant ainsi l'alliance préélectorale du bloc CDU/CSU.
Son étude sur l'Amérique est pour le peu surprenante. Seulement 29% des Allemands interrogés qualifient les relations entre l'Allemagne et les USA de bonnes. Alors qu'en octobre 2016 82% des Allemands étaient de cet avis. En outre, 68% trouvent aujourd'hui les relations bilatérales germano-américaines, ce qui n'était encore jamais constaté par le sondage. Trump en prend également pour son grade: 69% ne voient pas en lui un partenaire fiable en matière de sécurité en Europe. Et ils sont encore plus nombreux (79%) à craindre que sa politique puisse compliquer la coopération internationale sur le climat, le terrorisme et la migration. Enfin, la majorité (61%) évalue la situation économique et politique dans le monde comme très alarmante.
Il reste moins de trois mois avant le vote du 24 septembre, et le SPD et son leader disent avoir encode des idées et des propositions pour les électeurs.
Les différents camps allemands, y compris les plus conservateurs de CDU, soupçonnent Merkel d'incohérence, car elle souligne que le partenariat avec les USA et l'Otan est immuable. La sortie de Washington de l'accord de Paris a été arrogante pour Berlin, alors que la confirmation de ses objectifs était à l'ordre du jour du sommet du G20 en juillet à Hambourg. Si l'événement de Hambourg échouait, les partis adverses chercheraient forcément à en user pendant la campagne électorale.
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