Première étape de la tournée internationale de Donald Trump: l'Arabie Saoudite. Lors d'un discours à Ryad très attendu, le président américain s'en est violemment pris, dans une diatribe proche de la rhétorique néoconservatrice, à l'Iran, coupable selon lui de soutenir le terrorisme. Pourtant, Donald Trump candidat n'avait pas cessé de critiquer les pétromonarchies du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite, en développant une position plutôt isolationniste. Comment expliquer le revirement de la stratégie américaine à l'égard du Moyen-Orient?
Philippe Moreau-Defarges nuance ce qualificatif de néoconservateur dans la bouche du président du président américain, car
« Tout dépend de ce qu'on entend par interventionnisme […] c'est une opération politico-militaire pour changer un régime par exemple, l'opération de Bush en 2003 en Irak, est typiquement une action néoconservatrice. Dans le discours de Trump, il n'y a pas véritablement de cela. Malgré tout, Trump reste dans la nouvelle ligne américaine et d'ailleurs tracée par Obama et même par George Bush à la fin de sa présidence, qui est une ligne de repli face au Moyen-Orient. »
Selon l'ancien diplomate, le discours de Donald Trump s'inscrit également dans la continuité de présidents américains précédents face à
« La question du conflit israélo —palestino-arabe […] Je pense qu'il est tiraillé entre d'un côté son amitié pour Israël et ses liens très forts avec Israël et de l'autre côté, la nécessité de faire quelque chose. Et il lui faut bien trouver les alliés possibles. »
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