Cela ne signifie pas pour autant que les djihadistes ne pourront pas quitter la ville: les Kurdes négocient actuellement avec les leaders de l'État islamique l'évacuation d'une partie des combattants. Les radicaux perdent l'espoir de pouvoir maintenir leurs positions à Raqqa et se cherchent une nouvelle "capitale". C'est probablement l'armée gouvernementale syrienne et l'aviation russe qui devront affronter les unités qui se retireront de Raqqa. Pendant ce temps, Ankara critique les agissements des USA et des Kurdes — les alliés de l'Otan ont pratiquement écarté les militaires turcs de l'opération.
Selon l'expert militaire Boris Rojine, une administration arabe provisoire subordonnée aux Kurdes et aux Américains sera créée après la prise de la ville, mais ce sont les Arabes ethniques qui patrouilleront dans la ville. "Cela permettra d'empêcher les altercations avec la population arabe", note l'expert. De leur côté, les Américains n'ont pas l'intention de renoncer à leur coopération avec les Kurdes.
Les Kurdes des FDS commencent à "marcher sur les pieds" non seulement d'Ankara, mais également de Moscou et de Damas. Selon une source du ministère russe de la Défense, l'EI a réussi à passer un accord avec les Kurdes sur l'évacuation de djihadistes en direction de Palmyre. Après la défaite annoncée à Mossoul le commandement de l'EI n'espère visiblement pas garder le contrôle de Raqqa sous la pression de la coalition américano-kurde et accepte déjà de battre en retraite.
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