Comme auparavant l'Otan ne faisait pas officiellement partie de la coalition de lutte contre Daech, la base turque d'Incirlik ne pouvait être mise à la disposition d'un pays ou d'un autre que dans le cadre d'un accord bilatéral, a rappelé à Sputnik Zeynep Gürcanli.
« Mais la décision de l'Otan de rejoindre les forces de la coalition en Syrie et en Irak prive désormais la Turquie de son atout qu'était auparavant sa base aérienne d'Incirlik », a déclaré l'interlocutrice de l'agence.
Et de rappeler la crise dans les relations entre Ankara et Berlin, quand la Turquie avait interdit notamment à la mi-avril à une délégation parlementaire allemande de visiter les soldats de la Bundeswehr déployés à Incirlik sur la base d'un accord bilatéral.
« Désormais, quand les députés allemands voudront se rendre à Incirlik, ils pourront le faire en vertu d'une disposition provisoire de l'Otan sans fouler formellement le sol turc, la base d'Incirlik étant considérée comme celle de l'Alliance », a expliqué la journaliste.
Elle a indiqué que les décisions de l'Otan n'étaient pas adoptées à la majorité des voix, mais à l'unanimité, et bien que le Président turc Recep Tayyip Erdogan ait pu user de son droit de veto, il ne l'a pas fait.
« S'il l'avait fait, cela aurait pu être interprété comme l'intention d'Ankara d'empêcher l'Otan de combattre Daech, et il aurait été difficile de prouver le contraire. Le Président n'avait par conséquent d'autre choix que de renoncer à l'usage de son droit de veto », a résumé Mme Gürcanli.
Les États-Unis, qui dirigent cette coalition, réclamaient depuis plus d'un an que l'Otan en devienne enfin membre à part entière.
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