Même si les politologues indiquent que cette dernière n'a pas beaucoup de chances d'aboutir, le fait que le nombre de Serbes souhaitant des changements constitutionnels soit aussi important témoigne de l'insatisfaction de la société quant à la ligne actuelle de l'État, et souligne leur volonté de sauvegarder leur souveraineté nationale face à la menace du mondialisme. Selon le quotidien Izvestia.
L'association Royaume de Serbie a déclaré avoir déjà recueilli plus de 150 000 signatures. Toutefois, seulement 123 500 d'entre elles ont été reconnues valides. D'après la loi, elles ne sont en effet recevables que quand les informations personnelles des signataires sont mentionnées dans leur intégralité — ce que toutes les personnes interrogées n'ont pas pu faire. L'association compte organiser des événements pour recueillir les signatures manquantes en respectant toutes les procédures.
« Le parlement est au courant de notre initiative. Nous attendrons le bon moment pour avancer notre proposition. La monarchie est l'unique moyen de stabiliser la situation dans le pays et de préserver les traditions de notre peuple. Le roi régulera les processus politiques dans le pays et limitera l'aspiration de certains individus et partis à usurper le pouvoir », a déclaré Mario Majstorovic, président de l'association.
Des changements aussi radicaux du système politique nécessitent un dirigeant fort qui serait soutenu non seulement par les partisans de la monarchie, mais également par l'élite politique serbe. Cependant, de nombreux experts doutent que l'héritier du trône Alexandre II puisse devenir une figure symbolique unificatrice pour les Serbes.
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