Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires et premier dans l'équipe d'Emmanuel Macron à dénoncer les soit-disant «fake news» publiées par Sputnik sur l'ex-dirigeant d'En Marche! sans jamais en présenter les preuves, se trouve désormais dans l'œil du cyclone après les révélations du Canard enchaîné sur son implication dans deux affaires de corruption. Alors que le parquet national financier semble ne pas être prêt à ouvrir une enquête, le groupe de pression Damoclès dénonce le silence des médias et lance sur Internet une pétition exigeant sa démission immédiate du gouvernement.
« Il est très clairement étrange que les médias se réveillent aujourd'hui pour sortir une affaire dont visiblement les informations principales sont connues depuis un moment. Chez Damoclès, nous doutons du fait que le Canard enchaîné ait découvert très récemment ces informations. Contrairement à l'affaire Fillon, il n'y a pas de déchaînement médiatique. On aurait pu attendre plus de relais médiatiques et d'enquêtes », indique à Sputnik un représentant de Damoclès qui préfère garder l'anonymat.
Selon lui, ce silence médiatique reste « mystérieux », d'autant plus que les médias sont actuellement « dans le simple suivisme » et que même ceux qui en parlent « sont un peu dans l'expectative ».
« Leur rôle n'est pas de faire campagne contre un candidat, même s'ils l'ont fait contre François Fillon, mais d'aller voir derrière les propos de Richard Ferrand pour savoir s'il ne se moque pas un peu du monde! », s'indigne l'interlocuteur de Sputnik, faisant allusion à l'enquête menée contre le dirigeant des Républicains qui lui aurait coûté sa place à l'Élysée.
Par ailleurs, selon lui, la démission de M. Ferrand serait indispensable si le Président français souhaitait garder une bonne image, eu égard à ses promesses électorales. Ainsi, ajoute-t-il, Emmanuel Macron ne peut pas se permettre d'avoir une affaire qui le suit jusqu'au premier tour des législatives [jusqu'au 11 juin, ndlr].
Il affirme donc avoir « bon espoir » que le chef de l'État « lâche son ministre ».
« Nous [les membres du Damoclès, ndlr] pensons qu'alors qu'Emmanuel Macron et ses lieutenants ont décidé de faire de la moralisation de la vie publique le centre de leur campagne, ils peuvent difficilement conserver dans leur équipe gouvernementale et comme candidat aux législatives quelqu'un dont le comportement semble moralement répréhensible », explique-t-il, ajoutant que l'affaire de Richard Ferrand est « un sparadrap accroché à la chaussure d'Emmanuel Macron dont il va avoir du mal à se séparer ».
⚡️ #FerrandDemission: Exigeons la démission de @RichardFerrand, ministre d'@EmmanuelMacron! https://t.co/zE38jo78mK #Ferrand pic.twitter.com/xQ14fFJPCH
— Damoclès (@Damocles_Fr) May 25, 2017
Après avoir étudié tous les éléments sur l'affaire de Ferrand, le procureur de la République de Brest a annoncé ce vendredi que « les faits dénoncés par le Canard Enchaîné […] ne constituent pas une infraction et à ce titre ne permettent pas d'ouvrir une enquête ».
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