« Aujourd'hui, nous sommes absolument convaincus que la plupart des films et des reportages (sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie) ont été mis en scène », a déclaré Sergueï Choïgou, ministre de la Défense, au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe).
Il a ajouté que le ministère russe de la Défense savait qui disposait réellement de composants d'armes chimiques.
« Nous avons des informations d'après lesquelles Daech et le Front Al-Nosra disposent de composants d'armes chimiques. Nous savons qui, concrètement, en dispose et où, concrètement ils se trouvent », a-t-il déclaré.
Le 4 avril dernier, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes.
Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Si Damas rejette toutes ces accusations, la Russie appelle pour sa part à inspecter la base de Shayrat dans le cadre d'une enquête impartiale avec la participation de l'OIAC. En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
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