Salman Abedi, soupçonné d'avoir perpétré l'attentat de Manchester, le soir du 22 mai, était d'origine libyenne. Deuxième enfant de sa fratrie, Salman, né en 1994 à Tripoli, a dû quitter son pays avec sa famille qui fuyait le régime de Mouammar Kadhafi. Ainsi, il s'est retrouvé à Londres, avant de déménager pour Manchester, où la famille Abedi a vécu au moins 10 ans.
C'est à ce moment-là que la radicalisation de Salman aurait commencé. D'autant plus que le Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), groupe considéré comme terroriste par le Royaume-Uni, était très actif dans son quartier. Selon le quotidien britannique Telegraph, parmi les responsables de ce groupe figurait Abd al-Baset Azzouz, expert en fabrication de bombes, qui a quitté le Royaume-Uni pour la Libye pour diriger un autre groupe terroriste en lien avec Al-Qaïda.
En outre, l'imam de la mosquée fréquentée par Salman l'a qualifié d'« extrémiste dangereux ».
« Après mon discours contre Daech, Salman m'a regardé avec haine. Il avait le même regard pour moi avant et j'ai compris que je ne plaisais pas à cet homme. Pour moi, c'était évident. Il n'était pas content car je combattais Daech lors de mes prières le vendredi », a confié Mohammed Saeed El-Saeiti, l'imam de la mosquée de Didsbury, cité par le Telegraph.
Par ailleurs, la voisine de la famille Abedi a fustigé son comportement « étrange ».
« Il y a quelques mois de cela, Salman a prié dans la rue. Avec une voix très forte. En arabe », a-t-elle signalé.
Dans le même temps, Francis Kinsey, leur voisine, a confirmé que les parents de Salman étaient rentrés en Libye avant le Noël catholique. Son mari rappelle également qu'un énorme drapeau irakien ou libyen flottait au-dessus de la maison des Abedi.
Par ailleurs, les voisins décrivent l'arrivée des policiers pour perquisition dans la maison des Abedi.
« Cela ressemblait à une guerre », a relaté Mme Kinsey évoquant les actions de la police.
« Ils [les policiers, ndlr] ont cassé la barrière en bois séparant les maisons, puis ils ont collé une bandelette noire et l'explosion a retenti […]. L'opération n'a duré que 30 secondes. Je n'ai vu personne emmené par la police. Je pense que la maison était vide », a-t-elle rajouté.
Un attentat-suicide a été perpétré lundi soir à la Manchester Arena pendant un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. Le groupe terroriste Daech a revendiqué l'attaque, qui a fait 22 morts et environ 120 blessés, dont 59 sont toujours hospitalisés. Parmi les morts et les blessés figurent des enfants. Plusieurs adolescents sont toujours portés disparus.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »