Changer le nom du PS ne ferait-il que cacher la poussière sous le tapis ?

© AFP 2024 Geoffroy Van Der HasseltParis
Paris - Sputnik Afrique
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Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, souhaite «refonder» le parti. Un éventuel changement de nom pourrait-il y contribuer ou ne ferait-il qu’accentuer les dissensions internes? Réaction de Gilbert Roger, sénateur socialiste de la Seine-Saint-Denis et proche de Manuel Valls.

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Au Parti socialiste, « le changement, c'est maintenant ». Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a déclaré lundi matin sur France Inter son intention d'ouvrir un grand chantier de reconstruction au sein du PS. Il a ainsi annoncé que « le PS [allait] se refonder, se reformuler, se restructurer ». Dans une interview accordée à Sputnik, Gilbert Roger, sénateur socialiste de la Seine-Saint-Denis, estime que d'abord il faut « changer le fond » :

« Le fond, c'est-à-dire notre façon d'aborder le programme, le programme qui permet aux Français de dire : voilà ce que les socialistes voudraient comme social-démocratie. »

Ainsi, selon lui, le changement de nom est plutôt un changement formel, alors qu'il faut restructurer l'organisation.

D'après M. Roger, réconcilier ces deux tendances qui ont l'air irréconciliable au sein du Parti socialiste, aujourd'hui est « mission impossible ». Lorsqu'une partie d'un groupe politique dépose une motion de censure contre le propre gouvernement issu des rangs du Parti socialiste, cela contrecarre au bon sens, explique le sénateur.

« À partir de là, il ne peut y avoir qu'une demande de clarification totale », poursuit-il. « Et la clarification totale, c'est peut-être qu'il y aura une formation social-démocrate et une formation plus à gauche, on va dire plus mélenchoniste ».

À la question de savoir si ces deux formations pourraient rester dans le même parti, M. Roger estime qu'aujourd'hui il aurait plutôt « tendance à dire non ». Et d'expliquer :

« Il n'y a pas la volonté du débat politique commun. Maintenant s'il y avait sagesse, s'il y avait volonté de chercher ce qui rassemble au maximum et d'accepter des disciplines communes, mais c'est pas le cas. Aujourd'hui, on a fait de l'élimination permanente des uns et des autres ».

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