Selon le site d'information Lenta.ru. Tous les pays d'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-Est avaient envoyé leurs représentants, sauf l'Inde. Le premier ministre Narendra Modi a ignoré de manière ostentatoire l'invitation qui lui avait été envoyée, tout comme les autres hauts représentants et hommes d'affaires indiens.Le signal envoyé à Pékin est très clair: New Delhi n'est pas satisfait.
Pour l'Inde, la mise en service de cette route stratégique du projet La Ceinture et la Route signifie qu'elle devra définitivement dire adieu aux territoires occupés. Le ministère des Affaires étrangères de l'Inde a fermement déclaré: « Aucun pays n'acceptera un projet qui ignore ses intérêts fondamentaux, notamment en matière de souveraineté et d'intégrité territoriale ».
L'Inde n'est pas uniquement préoccupée par cette route à la frontière ouest: la Chine évince de plus en plus l'Inde de l'Asie du Sud-Est, région prioritaire pour la politique étrangère indienne ces dernières années.
Il est difficile de résister au charme de l'argent chinois et des perspectives promises par Pékin. New Delhi met constamment en garde les pays d'Asie du Sud-Est: « Arrêtez, ne prenez pas l'argent chinois car la Chine vous ligotera économiquement, corrompra vos dirigeants politiques et vous poussera dans une position de servitude par la dette, avant d'influencer votre politique étrangère à ses propres fins ».
Mais pour l'instant les pays de la région n'écoutent pas les Indiens. Pendant que New Delhi donne des conseils, la Chine donne de l'argent — et avec lui les perspectives de développement.
Ce qui préoccupe le plus les Indiens reste l'activité chinoise dans l'océan Indien. Le « collier de perles » — considéré par l'Inde comme un réseau de bases et d'avant-postes chinois dans les mers du sud — étrangle de plus en plus le cou de la Mère-Inde.
La position intransigeante de Narendra Modi a déjà fait l'objet de critiques aussi bien dans son pays qu'à l'extérieur. Les politiciens et les journalistes avertissent qu'en renonçant à la participation au mégaprojet chinois, New Delhi risque de perdre son rythme de croissance économique et donc de réduire ses capacités politiques. Il ne reste plus qu'à en persuader l'Inde.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.