La destitution n'est pas loin. Donald Trump avait promis de « drainer le marécage » de Washington. Une centaine de jours après son investiture, il a démis de ses fonctions James Comey, le directeur du FBI. Depuis, plusieurs controverses sur des affaires judiciaires en cours ont éclaté, menant à une crise politique de grande ampleur.
Alain Rodier estime que le limogeage de James Comey à la tête du FBI est « tout à fait dans la logique des administrations. En France, ça se passe tout à fait régulièrement, aux États-Unis, généralement oui mais statutairement Comey pouvait rester encore des années. Le Président ne pouvait pas théoriquement le virer en dehors d'une faute professionnelle. Et il semble qu'il y ait eu faute professionnelle. Ce qui peut poser question, pourquoi il ne l'a pas viré plus tôt […] alors qu'il aurait pu le faire dès le mois de janvier… ».
« Il va rester jusqu'au bout chef d'entreprise, il sera viré d'ailleurs comme chef d'entreprise », selon général de gendarmerie Jean-Louis Esquivié. Le militaire considère que « le tropisme de Trump est le tropisme de l'homme d'affaires, du chef d'entreprise et qui est complètement différent du politique. Le politique que j'ai côtoyé de très près. Quand il se trompe, d'abord il ne se trompe pas. Il ne peut pas se tromper et si jamais il pense qu'il s'est trompé, il va se débrouiller pour que cela ne se sache jamais. Alors que le chef d'entreprise et qui est à mon avis, l'attitude de Trump, si il fait une mauvaise affaire, il va le dire et demain il va changer complètement son propre système […]. Trump agit non pas en chef d'État mais en chef d'entreprise ».
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