Les dirigeants de ces deux États membres de l'Otan évoqueront avant tout le problème du Kurdistan syrien, dont la Maison blanche a décidé de soutenir à nouveau les unités en leur fournissant des armes. Ankara espère dissuader son allié de la fiabilité d'une alliance avec les Kurdes, mais les experts pensent que les jeux de Washington sont déjà faits.
A l'heure actuelle les forces turques s'installent au nord de la Syrie: le vice-premier ministre turc Veysi Kaynak a notamment annoncé la décision de créer une base militaire dans les environs d'El Baba. Pendant ce temps, une partie de l'opinion publique continue de débattre du sort de la base militaire de l'Otan à Incirlik, où se trouvent près de 2 500 soldats américains. A la veille de la visite d'Erdogan aux USA, le journal turc Sozcu a appelé à « fermer Incirlik aux Américains ». Évidemment, une telle décision est irréaliste mais la revue Military Times interprète ces appels comme « un signe de forte détérioration des relations turco-américaines ».
Recep Tayyip Erdogan a également exprimé ses préoccupations concernant les Kurdes syriens au président russe Vladimir Poutine à plusieurs reprises. Selon le chef de l'État russe, Moscou entretient des contacts de travail avec les Kurdes qui restent l'une des forces les plus efficaces dans la lutte contre les djihadistes. « Nous pensons être en droit d'avoir des contacts de travail avec eux — au moins pour éviter les éventuelles altercations et des situations pouvant représenter une menace pour nos militaires », a conclu Vladimir Poutine pendant sa visite en Chine.
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Опубликовано Sputnik France 16 мая 2017 г.
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