En Iran, le suspense reste entier à cinq jours de la présidentielle

© Sputnik . Andrey Stenin / Accéder à la base multimédiaIran
Iran - Sputnik Afrique
S'abonner
Même si l'Iran est considéré comme un État autoritaire, la campagne présidentielle y est bien plus qu'une formalité et le résultat du scrutin du vendredi 19 mai n'est pas facile à prédire - d'autant que cette année la course à la présidence a été plus tendue et intéressante que d'habitude.

A quelques mois de son lancement, les observateurs s'attendaient à assister à « la campagne la plus ennuyeuse depuis 12 ans ». Selon le site d'information Lenta.ru.

Pour l'Iran, le président Hassan Rohani n'est pas charismatique — mais ses concurrents ne le sont pas non plus. Seul Mahmoud Ahmadinejad, président de 2005 à 2013, fait exception. En faisant irruption dans la campagne il a réussi à brouiller les cartes de Rohani ainsi que du guide Ali Khamenei.

View of the Tehran, Iran - Sputnik Afrique
Les USA vont-ils rompre l'accord nucléaire avec l'Iran?
Parmi les personnalités civiles, les experts étrangers attendaient les candidatures du porte-parole du parlement Ali Larijani et du maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, qui avaient déjà participé à plusieurs campagnes présidentielles.

Parmi les militaires on pensait aux généraux Qasem Soleimani et Mohsen Rezaï. Les experts émettaient des doutes quant à leur aptitude à défier Rohani.

Au final les spécialistes promettaient une victoire relativement facile au président actuel, même s'il subissait le feu des critiques. Mais il en a été autrement.

Rezaï et Solemani ont finalement renoncé à la course présidentielle. Larijani s'est également retiré. Ces décisions étaient attendues. Mais Ahmadinejad a vraiment créé la surprise en refusant de suivre leur exemple et en allant ainsi contre la volonté du guide Khamenei.

Ayatollah Ali Khamenei - Sputnik Afrique
Iran: l’ayatollah Khamenei s’en prend au Président Rohani
Au final, Ghalibaf — qui n'a pas perdu de temps depuis la dernière élection — s'est révélé être un rival difficile pour Rohani. Certains pensent que cette campagne pourrait être la dernière de sa carrière, ce qui expliquerait pourquoi il serait prêt à tout pour la victoire. De plus, dans les conditions actuelles, les chances de victoire de cet homme représentant l'unique alternative laïque aux protégés du clergé sont plus élevées. Et il est bien vu par le guide suprême.

En outre, de nombreuses questions se sont accumulées autour d'Hassan Rohani et son équipe économique concernant leur bilan social depuis quatre ans. Sur ce fond, la population pourrait être tentée de remplacer un politicien par un économiste à la tête du pouvoir exécutif. Les sondages montrent aujourd'hui que Ghalibaf est le deuxième candidat le plus populaire après Rohani.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала