A quelques mois de son lancement, les observateurs s'attendaient à assister à « la campagne la plus ennuyeuse depuis 12 ans ». Selon le site d'information Lenta.ru.
Pour l'Iran, le président Hassan Rohani n'est pas charismatique — mais ses concurrents ne le sont pas non plus. Seul Mahmoud Ahmadinejad, président de 2005 à 2013, fait exception. En faisant irruption dans la campagne il a réussi à brouiller les cartes de Rohani ainsi que du guide Ali Khamenei.
Parmi les militaires on pensait aux généraux Qasem Soleimani et Mohsen Rezaï. Les experts émettaient des doutes quant à leur aptitude à défier Rohani.
Au final les spécialistes promettaient une victoire relativement facile au président actuel, même s'il subissait le feu des critiques. Mais il en a été autrement.
Rezaï et Solemani ont finalement renoncé à la course présidentielle. Larijani s'est également retiré. Ces décisions étaient attendues. Mais Ahmadinejad a vraiment créé la surprise en refusant de suivre leur exemple et en allant ainsi contre la volonté du guide Khamenei.
En outre, de nombreuses questions se sont accumulées autour d'Hassan Rohani et son équipe économique concernant leur bilan social depuis quatre ans. Sur ce fond, la population pourrait être tentée de remplacer un politicien par un économiste à la tête du pouvoir exécutif. Les sondages montrent aujourd'hui que Ghalibaf est le deuxième candidat le plus populaire après Rohani.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.