Avec le Brexit, de nombreuses banques pourrait quitter Londres et lui faire perdre son statut de principal centre créancier et financier de la communauté européenne. Un tel scénario coïncide justement avec les projets de réforme de l'UE du nouveau président français Emmanuel Macron. Les capitaux des banques qui quittent les îles britanniques au profit du continent pourraient servir à réaliser ses idées, notamment son grand plan d'investissement.
Cette question sera critique pour le secteur bancaire de Londres après la sortie du Royaume-Uni de l'UE en mars 2019, car les banques auront besoin d'une licence de l'UE si elles ont l'intention de poursuivre les transactions financières avec les 27 membres de la communauté. Mais les circonstances poussent à y réfléchir d'avance. Et pas seulement à Francfort, mais également à Paris et à Dublin. Dans le même temps, certaines grandes banques mettent en garde contre les risques de transfert des compensations, qui pourrait être dangereux pour la stabilité financière. Par conséquent, il ne faut pas s'attendre à court terme à ce que le secteur financier de l'UE soit plus prévisible.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a annoncé hier que sa vision du renforcement de la zone euro coïncidait avec celle de Macron. Et il a proposé d'utiliser le Mécanisme européen de stabilité (MES) pour contrôler les budgets des pays de l'UE. Aujourd'hui c'est une prérogative de Bruxelles mais en cas du transfert du MES, dirigé par le représentant allemand, le secteur financier et budgétaire de l'UE sera de facto contrôlé par Berlin.
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